Hôtel Dieu Paris avant la nuit dernière de Christian Rizzo
Pour la Nuit Blanche 2016, le plasticien et chorégraphe français propose une mise en mouvement de la cour de l’Hôtel Dieu Paris. Au milieu de la cour, véritable respiration au sein du complexe hospitalier, un grand disque est suspendu par l’artiste et chorégraphe Christian Rizzo. En basculant, il reflète des fragments de l’architecture néo-classique en même temps que les corps mouvants des spectateurs qui pénètrent dans l’enceinte. Les mouvements du disque et les jeux de lumière sur sa surface font apparaître et disparaître des images parmi lesquelles se glisse la silhouette diffractée d’un homme.
Les photographies de cet évènement* vous sont proposées avec un sublime et sombre poème de Charles Baudelaire, les ténèbres…
(*tiens je glisse ce petit lien pour les curieux amateur de français)
Les ténèbres
Dans les caveaux d’insondable tristesse
Où le Destin m’a déjà relégué ;
Où jamais n’entre un rayon rose et gai ;
Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,Je suis comme un peintre qu’un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
Où, cuisinier aux appétits funèbres,
Je fais bouillir et je mange mon coeur,Par instants brille, et s’allonge, et s’étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C’est Elle ! noire et pourtant lumineuse.
Charles Baudelaire
source :poesie.webnet.net


