Le cheval et clin d’oreille à Maurice Carême
Le cheval et clin d’oreille à Maurice Carême : un peu de fantaisie avec ce cinemagraph (cliquez sur la photo pour voir l’animation fort sympathique ;). Photographie de chevaux illustrée par une magnifique poésie de Maurice Carême intitulée « le cheval » !
Le cheval
Et le cheval longea ma page.
Il était seul, sans cavalier,
Mais je venais de dessiner
Une mer immense et sa plage.
Comment aurais-je pu savoir
D’où il venait, où il allait ?
Il était grand, il était noir,
Il ombrait ce que j’écrivais.J’aurais pourtant dû deviner
Qu’il ne fallait pas l’appeler.
Il tourna lentement la tête
Et, comme s’il avait eu peur
Que je lise en son cœur de bête,
Il redevint simple blancheur.
Maurice Carême
Le saviez-vous ?
Maurice Carême, né le 12 mai 1899 à Wavre et mort le 13 janvier 1978 à Anderlecht, est un écrivain et poète belge de langue française. Né d’un père peintre en bâtiment et d’une mère épicière, Maurice Carême a deux sœurs (dont l’une mourut le lendemain de sa naissance) et deux frères (dont l’un décéda à huit mois).
À 15 ans, il écrit ses premiers vers inspirés par une amie d’enfance, Bertha Detry. Dès lors, il ne cessera plus d’écrire.
Élu « Prince en poésie » au Café Procope à Paris en 1972 – une plaque commémorative apposée sur la façade le rappelle. Par un aspect de son œuvre, il est très apprécié pour son amour des enfants, un registre essentiel de son œuvre (un quart de son œuvre environ). Mais il est aussi un poète de la grandeur et de la misère de l’homme.