Lézard du zoo de beauval – tu tires la langue de Robert Desnos

Photo d'un Lézard du Zoo de Beauval

Lézard du zoo de beauval – tu tires la langue de Robert Desnos

Lézard du zoo de beauval – tu tires la langue de Robert Desnos : photo d’un lézard du zoo de Beauval illustrée par une poésie de Robert Denos

Le Lézard

Lézard des rochers,
Lézard des murailles,
Lézard des semailles,
Lézard des clochers.

Tu tires la langue,
Tu clignes des yeux,
Tu remues la queue,
Tu roules, tu tangues.

Lézard bleu diamant
Violet reine-claude,
Et vert d’émeraude,
Lézard d’agrément !

Robert Desnos

Source : www.unjourunpoeme.fr

Le saviez-vous ?

A propos de Robert Desnos : autodidacte et rêvant de poésie, Robert Desnos entre dans le milieu littéraire aux alentours de 1920. Il rejoint en 1922 l’aventure surréaliste.
Entre 1924-1929, il est rédacteur de La Révolution surréaliste mais quitte le mouvement quand celui-ci s’oriente vers le Communisme. Il devient alors journaliste et écrit des poèmes aux allures de chanson. Il obtient un grand succès le 3 novembre 1933, à l’occasion du lancement d’un nouvel épisode de la série Fantômas à Radio Paris la Complainte de Fantômas.
« Comme le film, le poème est le lieu des fusions et des confusions les plus ardentes». Cette formule illustre parfaitement la pensée de Desnos quant à sa poésie, et la richesse qu’il décèle dans le cinéma : l’un et l’autre se nourrissent, s’enrichissent tour à tour. Le cinéma semble mettre en images ce que le poète met en vers. La puissance du voir, de la lumière et du mouvement sont une obsession pour le poète, qui jusqu’au bout semble chercher une poésie cinématographique.

En 1940 après la défaite de la France face à l’Allemagne nazie, il redevient journaliste pour le quotidien Aujourd’hui. En juillet 1942, il fait partie du réseau de Résistance AGIR. Il poursuit ses activités de Résistance jusqu’à son arrestation le 22 février 1944. Il est déporté à Buchenwald et passe par d’autres camps avant de mourir à Theresienstadt (Térézin) en Tchécoslovaquie. Épuisé par les privations et malade du typhus, il y meurt le 8 juin 1945, un mois après la libération du camp par les Soviétiques. La dépouille du poète est rapatriée en France, et Robert Desnos est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.
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