London city in the dark or a march day by Amy Levy ?

Photo de Londres au crépuscule

London city in the dark or a march day by Amy Levy ?

London city in the dark or a march day by Amy Levy : photographie de Londres  (London city) en noir et blanc ilustrée par un poème d’Amy Levy. Enjoy !

A March Day In London

The east wind blows in the street to-day;
The sky is blue, yet the town looks grey.
‘Tis the wind of ice, the wind of fire,
Of cold despair and of hot desire,
Which chills the flesh to aches and pains,
And sends a fever through all the veins.

From end to end, with aimless feet,
All day long have I paced the street.
My limbs are weary, but in my breast
Stirs the goad of a mad unrest.
I would give anything to stay
The little wheel that turns in my brain;
The little wheel that turns all day,
That turns all night with might and main.

What is the thing I fear, and why?
Nay, but the world is all awry–
The wind’s in the east, the sun’s in the sky.
The gas-lamps gleam in a golden line;
The ruby lights of the hansoms shine,
Glance, and flicker like fire-flies bright;
The wind has fallen with the night,
And once again the town seems fair
Thwart the mist that hangs i’ the air.
And o’er, at last, my spirit steals
A weary peace ; peace that conceals
Within its inner depths the grain
Of hopes that yet shall flower again.

Amy Levy

source : poemhunter.com

Le saviez-vous ?

Amy Levy (10 novembre 1861 – 10 septembre 1889) est une auteure anglaise, qui en plus de ses œuvres littéraires, s’est rendue célèbre par ses positions féministes et son engagement pour l’amour homosexuel dans une Angleterre victorienne pudibonde.

Levy nait le 10 novembre 1861 à Clapham, un quartier du sud de Londres. C’est la seconde des sept enfants de Lewis Levy et Isobel Levin, une famille juive peu religieuse. Adulte, Amy Levy ne pratiquera plus le judaïsme mais continuera à s’identifier au peuple juif.

Dès son jeune âge, elle s’intéresse à la littérature: à treize ans, elle écrit une critique à Elizabeth Barrett Browning sur son œuvre féministe Aurora Leigh, et à quatorze ans, son premier poème, Ida Grey: A Story of Woman’s Sacrifice, est publié dans le journal féministe Pelican.

En 1876, elle est envoyée à la Brighton High School, Brighton et Hove où elle fait la connaissance de Constance Black, qui deviendra plus tard une célèbre traductrice anglaise de la littérature russe sous son nom de mariée Constance Garnett. Edith Creak, la directrice de l’école, éveille pour la première fois en Amy Levy des sentiments homoérotiques. Ces sentiments vont s’avérer ne pas être pour Levy qu’un simple engouement passager, bien que la directrice hétérosexuelle, n’ait eu aucune relation avec elle.

En 1879, Black et Levy deviennent amies, et s’inscrivent ensemble au Newnham College, à l’Université de Cambridge, où Levy est la première étudiante juive à être admise. Elle quitte le Collège après seulement quatre trimestres. En 1880 paraissent sa première œuvre en vers Xantippe and Other Verse et son premier récit en prose Mrs. Pierrepoint. Après avoir retenu l’attention de l’éditeur Richard Garnett, le futur beau-père de Constance Black, Levy décide de mettre un terme à ses études.

Levy voyage en Europe et rencontre à Florence en 1886 l’écrivaine de fiction Vernon Lee, son ainée de six ans, dont elle tombe amoureuse. Cette rencontre lui inspire le poème To Vernon Lee.

Malgré ses succès littéraires et ses nombreux amis, Levy souffre depuis son jeune âge de violentes crises de dépression, aggravées à l’âge adulte par une surdité croissante. Certains de ses poèmes sont empreints de pessimisme et abordent le thème de la mort et du suicide:

When first the world grew dark to me,
Quand tout d’abord le ciel s’est assombri pour moi,
I call’d on God, yet came not he.
J’ai appelé Dieu, mais il n’est pas venu.
Whereon, as wearier wax’d my lot,
Puis, comme mon sort s’aggravait,
On Love I call’d, but Love came not.
J’ai appelé l’Amour, mais il n’est pas venu.
When a worse evil did befall,
Quand un mal pire est survenu,
Death, on thee only did I call.
Mort, vers toi seule j’ai appelé.

Au petit matin du 10 septembre 1889, Amy s’enferme dans une chambre à l’étage de la maison de ses parents, et se suicide en inhalant de la fumée de charbon. Richard Garnett donne comme raisons possibles à son suicide, une surdité croissante et la perte d’un membre cher de sa famille. En 1887, Amy Levy avait perdu son frère Alfred, qui était atteint de syphilis. Par ailleurs, Garnett indique qu’elle avait toujours eu peur de devenir folle. Oscar Wilde écrit une nécrologie d’Amy dans le Woman’s World, dans laquelle il fait l’éloge de ses dons.
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