Paradis en Sicile
Pour cette 150 ième photopoésie, je vous propose une photopoésie du paradis avec une photo d’un bord de mer en Sicile accompagnée d’une magnifique poésie de Jocelyne Curtil intitulée « Je me cache dans les bagages du soleil »… Enjoy !!!
Je me cache dans les bagages du soleil
Le soleil aujourd’hui,
Je me le suis donné.
J’en ai mis plein mes poches
Et dans d’autres endroits
Où mes mains ne vont pas.
Je peux escalader
Ce qui me séparait.
Je peux montrer aux gens
Comment c’est, la lumière.
Je me cache dans les bagages du soleil, à liserés de source,
à serrures de cigales.
Le soleil meurt : son sang ruisselle aux devantures.Jocelyne Curtil
source : lieucommun
Le saviez-vous ?
Jocelyne Curtil, née en juin 1935, à Rousson (Yonne), a été enseignante jusqu’en 1971. Elle a vécu à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, puis en Inde, ainsi qu’au Japon, avant, professeur diplômé de yoga, de revenir vivre en Bourgogne.
Jocelyne Curtil est ancrée dans la terre du cœur, où le désir pénètre en orage fertilisant. L’instinct est lumière comme l’instant, et le cosmos le vrai complice de nos rêves. Jocelyne Curtil possède le don de l’image, de la fantaisie lyrique, le goût profond, indispensable de la Nature, ainsi qu’une générosité certaine.
Jocelyne Curtil certes discrète, simple et humble, mais intransigeante, est et demeure l’une des voix marquantes de la poésie contemporaine.
Jocelyne Curtil est décédée à Sens, le mardi 27 juin 2017. Elle avait écrit : « L’oiseau – qui m’apporte le ciel – une forêt – saigne encore – dans ses ailes », ou encore : « Quel poison a figé les veines de la pierre ? – Dans l’eau dure – et confuse – je suis ce galet – qui cherche la Source. »
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