Photo Harry Potter : the making of Harry
Photo Harry Potter the making of Harry Watford London : Photographies réalisées au sein du studio Harry Potter « The making of Harry » situé à Watford près de Londres.
Harry Potter à L’École des Sorciers : le survivant
(…)Dumbledore inclina la tête. Le professeur McGonagall avait du mal à reprendre sa respiration.
— Lily et James… Je n’arrive pas à y croire… Je ne voulais pas l’admettre… Oh, Albus…
Dumbledore tendit la main et lui tapota l’épaule.
— Je sais… Je sais… dit-il gravement.
— Et ce n’est pas tout, reprit le professeur McGonagall d’une voix tremblante. On dit qu’il a essayé de tuer Harry, le fils des Potter. Mais il en a été incapable. Il n’a pas réussi à supprimer ce bambin. Personne ne sait pourquoi ni comment, mais tout le monde raconte que lorsqu’il a essayé de tuer Harry Potter sans y parvenir, le pouvoir de Voldemort s’est brisé, pour ainsi dire — et c’est pour ça qu’il a… disparu.
Dumbledore hocha la tête d’un air sombre.
— C’est… c’est vrai ? bredouilla le professeur McGonagall. Après tout ce qu’il a fait… tous les gens qu’il a tués… il n’a pas réussi à tuer un petit garçon ? C’est stupéfiant… rien d’autre n’avait pu l’arrêter… mais, au nom du ciel, comment se fait-il que Harry ait pu survivre ?
— On ne peut faire que des suppositions, répondit Dumbledore. On ne saura peut-être jamais.
Le professeur McGonagall sortit un mouchoir en dentelle et s’essuya les yeux sous ses
lunettes. Dumbledore inspira longuement en prenant dans sa poche une montre en or qu’il
consulta. C’était une montre très étrange. Elle avait douze aiguilles, mais pas de chiffres. A la place, il y avait des petites planètes qui tournaient au bord du cadran. Tout cela devait avoir un sens pour Dumbledore car il remit la montre dans sa poche en disant:
— Hagrid est en retard. Au fait, j’imagine que c’est lui qui vous a dit que je serais ici ?
— Oui, admit le professeur McGonagall, et je suppose que vous n’avez pas l’intention de me
dire pour quelle raison vous êtes venu dans cet endroit précis ?
— Je suis venu confier Harry à sa tante et à son oncle. C’est la seule famille qui lui reste désormais.
— Vous voulez dire… non, ce n’est pas possible ! Pas les gens qui habitent dans cette maison !
s’écria le professeur McGonagall en se levant d’un bond, le doigt pointé sur le numéro 4 de la rue. Dumbledore… vous ne pouvez pas faire une chose pareille ! Je les ai observés toute la journée. On ne peut pas imaginer des gens plus différents de nous. En plus, ils ont un fils… je l’ai vu donner des coups de pied à sa mère tout au long de la rue en hurlant pour réclamer des bonbons. Harry Potter, venir vivre ici !
— C’est le meilleur endroit pour lui, répliqua Dumbledore d’un ton ferme. Son oncle et sa tante lui expliqueront tout quand il sera plus grand. Je leur ai écrit une lettre.
— Une lettre ? répéta le professeur McGonagall d’une voix éteinte en se rasseyant sur le
muret. Dumbledore, vous croyez vraiment qu’il est possible d’expliquer tout cela dans une
lettre ? Des gens pareils seront incapables de comprendre ce garçon ! Il va devenir célèbre — une véritable légende vivante — je ne serais pas étonnée que la date d’aujourd’hui devienne dans l’avenir la fête de Harry Potter. On écrira des livres sur lui. Tous les enfants de notre monde connaîtront son nom !
— C’est vrai, dit Dumbledore en la regardant d’un air très sérieux par-dessus ses lunettes en demi-lune. Il y aurait de quoi tourner la tête de n’importe quel enfant. Être célèbre avant même d’avoir appris à marcher et à parler ! Célèbre pour quelque chose dont il ne sera même pas capable de se souvenir ! Ne comprenez-vous pas qu’il vaut beaucoup mieux pour lui qu’il grandisse à l’écart de tout cela jusqu’à ce qu’il soit prêt à l’assumer ?
Le professeur McGonagall ouvrit la bouche. Elle parut changer d’avis, avala sa salive et
répondit:
—Oui… Oui, bien sûr, vous avez raison. Mais comment l’enfant va-t-il arriver jusqu’ici,
Dumbledore ?
Elle regarda soudain sa cape comme si elle pensait que Harry était peut-être caché dessous.
— C’est Hagrid qui doit l’amener, dit Dumbledore.
— Et vous croyez qu’il est… sage de confier une tâche importante à Hagrid ?
Je confierais ma propre vie à Hagrid, assura Dumbledore.
(…)





