Nuit blanche Paris 2013 Eglise Saint-Paul-Saint-Louis : Sculptures de Dominique Lacloche
Nuit blanche Paris 2013 : le premier post de l’année 2014 parle d’un événement de 2013 illustrée par une très jolie (comme d’habitude :)) mais triste (pas comme d’habitude ;)) poésie de Victor Hugo. C’est promis je me rattraperai sur les prochaines publications ! Que la joie et le bonheur soient de votre coté tout au long de cette nouvelle année !
Pour cette nuit blanche Paris 2013, Dominique Lacloche, met en lumière une installation de sculptures de feuilles géantes et translucides de Gunneras, la plus grande plante vivace du monde. Des sculptures qui s’étendent vers un univers céleste sous forme d’une spirale de feuilles suspendues flottantes, occupant l’espace de la magnifique coupole de l’église, dans sa hauteur.
A propos de la poésie « Demain… dès l’aube » de Victor Hugo, elle est dédiée à sa fille Léopoldine, je vous laisse lire ce qui suit :
Léopoldine rencontre Charles Vacquerie, fils d’un armateur du Havre. Léopoldine et Charles s’éprennent l’un de l’autre mais l’écrivain, très attaché à sa fille (qu’il surnomme Didine ou Didi), trouve celle-ci trop jeune (bien qu’elle soit l’aînée) pour pouvoir penser au mariage. Après avoir patienté cinq ans, Léopoldine épouse Charles Vacquerie le 15 février 1843 en l’église Saint-Paul à Paris, dans la plus stricte intimité.
Le lundi matin 4 septembre de la même année, Charles Vacquerie, embarque, en compagnie de son oncle, Pierre, et du fils de celui-ci, Arthur, âgé de douze ans, pour se rendre chez Me Bazire, dans un canot. Au moment de partir, il demanda à sa jeune femme si elle voulait les accompagner. Celle-ci refusa parce qu’elle n’était pas habillée. Quelques instants plus tard, Charles revint prendre deux lourdes pierres au bas de la maison parce que le canot n’avait pas assez de lest. Sa jeune femme s’écrie : « Puisque vous voilà revenus, je vais aller avec vous ; attendez-moi cinq minutes ».
Durant leur retour, tout à coup entre deux collines, s’éleva un tourbillon de vent qui s’abattit sur la voile, et fit brusquement chavirer le canot. Des paysans, sur la rive opposée, virent Charles reparaître sur l’eau et crier, puis plonger et disparaître puis monter et crier encore, et replonger et disparaître six fois. Ils crurent qu’il s’amusait alors qu’il plongeait et tâchait d’arracher sa femme, qui, sous l’eau, se cramponnait désespérément au canot renversé. Charles était excellent nageur, mais Léopoldine s’accrochait comme le font les noyés, avec l’énergie du désespoir. Les efforts désespérés de Charles furent sans succès alors, voyant qu’il ne la ramènerait pas avec lui dans la vie, ne voulant pas être sauvé, il plongea une dernière fois et resta avec elle dans la mort.
source : wikipédia
Demain…. dès l’aube
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.Victor Hugo