Les Tours Multi-eiffel de la Tour Eiffel
Photographie de la Tour Eiffel avec quelques « effects » accompagnée d’une poésie de Alain Debroise intitulée Tour Eiffel.
Tour Eiffel
Tantôt, tu serais habitée
Par un million d’oiseaux.
Tantôt, tu serais habillée
De fleurs, de feuilles et de fruits.
Tantôt, tu quitterais Paris
Au beau milieu de la nuit
Pour partir seule à la mer.
Peut-être aussi penserais-tu
A inviter les pyramides
Au moins une fois l’an
Et vous ririez bien ensemble
D’ébahir les Parisiens
Qui ne croient jamais à rien.Alain Debroise
Le saviez-vous ?
Victor Lustig : « l’homme qui vendit la tour Eiffel ». Le 13 mars 1925, le roi des arnaqueurs, Victor Lustig, vend la tour Eiffel à un ferrailleur !.
C’est en lisant le journal que l’idée de sa prochaine arnaque prend forme. En effet, le fleuron de l’Exposition universelle de 1889, pose de gros problème à l’Etat. Il aurait dû être démonté en 1909, mais est toujours debout à cause de son utilité dans le domaine militaire. La Dame de fer a alors 36 printemps et a grand besoin d’être rénovée, repeinte. L’article mentionne que l’État se bat les flancs pour trouver les fonds nécessaires. L’idée jaillit instantanément : trouver un ferrailleur à qui vendre la tour Eiffel !
C’est ainsi que l’escroc Victor Lustig vend la tour Eiffel pour pièces détachées et récupération à riche ferrailleur parisien nommé André Poisson. Pour ce faire, il fabrique de faux documents à en-tête du ministère des Postes et Télégraphes, organisme alors responsable de la tour, et invite les cinq plus importantes compagnies récupératrices de métaux ferreux à l’hôtel de Crillon, place de la Concorde à Paris. Seuls sont censés être dans la confidence le président de la République, le ministre, le sous-ministre et son chef de cabinet. Se présentant comme étant ces deux derniers, Victor Lustig et son complice Dan Collins conduisent leurs invités en limousine à la tour Eiffel et la leur font visiter, puis annoncent au ferrailleur le plus crédule qu’il a remporté le marché. Celui-ci ayant payé par chèque une avance représentant le quart de la soumission, augmenté d’un pot-de-vin, les deux escrocs encaissent le chèque et s’enfuient en Autriche. Revenus à Paris retenter leur chance avec de nouveaux ferrailleurs, ils sont surveillés par la police et s’échappent en bateau à New York.
Cet exploit a été repris dans le livre (The Man Who Sold the Eiffel Tower) de James F. Johnson et Floyd Miller, paru en 1961 dont la traduction française (L’Homme qui vendit la tour Eiffel) a été publiée en 1963 par Calmann-Lévy. En 1964, Claude Chabrol réalise un court-métrage inspiré de cette histoire, L’Homme qui vendit la tour Eiffel, dans le film à sketches Les Plus Belles Escroqueries du monde.
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